Lithiase vésiculaire

Question : la lithiase vésiculaire, c’est quoi ?

La vésicule biliaire stocke la bile, produite par le foie entre les repas (1 litre par jour) puis se vide à intervalles réguliers au cours des repas pour délivrer la bile dans l’intestin afin de faciliter la digestion des graisses, et ce par l’intermédiaire du canal biliaire principal, le canal cholédoque.

Lithiase
Illustration du foie (liver), de la vésicule biliaire (gallblader), du pancréas et du cholédoque (bile duct) (Droits : 123RF/ alila).

Un déséquilibre dans la composition de la bile est à l’origine de la formation de pierres ou calculs, les lithiases, dont la taille peut varier de un millimètre à plus d’un centimètre.

Il s’agit d’un problème fréquent atteignant globalement 25 % de la population au-delà de 50 ans. Les facteurs favorisant sont : l’âge, l’ethnie, le sexe féminin, l’obésité et surtout les variations de poids rapides, les maladies et résections iléales, certains médicaments (estrogènes, hypolipémiants).

Question : quels sont les symptômes de la lithiase vésiculaire ?

Fréquemment, les lithiases n’entrainent aucun symptôme et on les découvre par hasard lors d’une examen réalisé pour une autre raison.

Toutefois, ces lithiases, lorsqu’elles se compliquent, peuvent être à l’origine de différentes maladies :

  • La colique hépatique : des douleurs surviennent sous les côtes à droite ou dans le creux de l’estomac, irradiant volontiers en arrière vers l’omoplate et l’épaule droites, avec nausées ou vomissements. Elle évolue en crise de deux à quatre heures. Ces douleurs surviennent si des pierres vont se coincer de façon transitoire à la sortie de la vésicule, sans aller dans le canal cholédoque toutefois.
  • La cholécystite aigue (infection aigue de la vésicule) : il existe, en plus des douleurs, de la fièvre le plus souvent.Elle nécessite une antibiothérapie et le plus souvent une intervention en urgence (idéalement dans les 48 heures).
  • La migration cholédocienne : les calculs sortent de la vésicule pour aller dans le canal cholédoque : les douleurs peuvent être accompagnées de jaunisse, d’épisodes d’urines foncées et de selles décolorées.Il existe également une perturbation des tests du foie sur la prise de sang.
  • L’angiocholite : elle résulte d’une migration cholédocienne avec infection de la bile, il y a donc des douleurs, de la fièvre et souvent un ictère (jaunisse).
  • La pancréatite aiguë : elle survient lors de la migration d’un calcul de la vésicule dans le bas cholédoque, là où s’abouche également le a du pancréas (Wirsung). Le calcul gênant alors la vidange des sucs pancréatiques par le canal pancréatique entraine une inflammation du pancréas.
Lithiase
Mécanisme de la pancréatite aigüe (Foie : liver, pierre : gallstone, estomac : stomach, cholédoque : common bile duct, vésicule : gallblader) (Droits : 123RF/designua).
Question : comment faire le diagnostic de la lithiase vésiculaire ?

L’échographie abdominale est l’examen de référence, d’une sensibilité de près de 95 % pour le diagnostic de calcul vésiculaire.

S’il existe une suspicion migration cholédocienne (avec ou sans angiocholite ou pancréatite), la référence est la réalisation d’une échographie par voie interne lors d’une endoscopie (écho-endoscopie). L’alternative est la réalisation d’une IRM centrée sur le cholédoque (cholangio-IRM).

Question : quels sont les traitements de la lithiase vésiculaire ?

Il n’y a ni régime ni médicament pour traiter de façon efficace les lithiases.

Le seul traitement efficace et définitif est d’enlever la vésicule par chirurgie laparoscopique : c’est la cholécystectomie. Mais, on opère un patient que si le calcul devient symptomatique c’est à dire qu’il donne un symptôme ou une complication.

Un traitement antibiotique est également indispensable en cas d’infection (cholécystite ou angiocholite).

En cas de migration cholédocienne formelle ou suspectée, il est nécessaire de vérifier la vacuité du cholédoque (le calcul peut avoir été éliminé spontanément dans l’intestin). Cette vacuité peut être recherchée par une radio peropératoire ou avant l’intervention par une échographie par voie interne lors d’une endoscopie (écho-endoscopie). L’alternative est la réalisation d’une IRM centrée sur le cholédoque (cholangio-IRM).

Il est possible de réaliser si nécessaire un ramonage du cholédoque par CPRE (Cholangio Pancréaticographie Retrograde Endoscopique) pour éliminer une pierre du cholédoque. Ce ramonage nécessite de réaliser une sphinctérotomie endoscopique (élargissement de la jonction entre le cholédoque et l’intestin grêle).

  • Vaccination.
  • Hépatites autres.
REMARQUE IMPORTANTE

Ces informations n’ont pour but de ne fournir que des informations générales et ne doivent pas servir d’aide pour poser un diagnostic ou proposer un traitement pour des cas particuliers. Il est très important de consulter votre médecin pour votre cas particulier.