VOTRE EXAMEN EN BREF
La coloscopie est une exploration visuelle, qui sert à mettre en évidence des anomalies du gros intestin (côlon) grâce à un appareil souple (endoscope) introduit par l’anus.
Elle est utile à votre médecin pour déterminer l’origine de vos symptômes ou pour dépister des lésions pré-cancéreuses (polypes) : celles-ci sont, dans la mesure du possible, enlevés ou détruits, afin d’éviter qu’ils évoluent et se transforment en tumeur.
Une consultation pré-coloscopie est souhaitable.
Il faut être à jeun six heures avant l’examen.
L’examen nécessite une préparation (purge intestinale) à réaliser la veille et/ou le jour de l’examen ainsi qu’un régime sans résidu de 48 heures.
Cet examen nécessite soit une hospitalisation de quelques heures en hôpital de jour (la purge se fait alors à la maison) soit une courte hospitalisation (la purge se fait alors à l’hôpital).
Vous devez être accompagné : la coloscopie nécessite une anesthésie générale, vous ne pourrez repartir seul et vous ne pourrez reprendre le volant avant le lendemain.
Exceptionnellement, il pourra vous être demandé de rester hospitalisé la nuit suivante pour surveillance.
Il est souhaitable de se munir de la liste des médicaments que vous prenez.
Si vous prenez des médicaments modifiant la coagulation du sang, votre médecin pourra vous demander de les arrêter transitoirement.
Le n° de téléphone pour les rendez-vous :
- 04/355.50.09 à la Clinique du MontLegia
- 019/33.94.42, 019/33.94.90 ou 019/33.94.92 pour la Clinique Notre-Dame à Waremme.
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POURQUOI CHOISIR LA COLOSCOPIE ?
C’est actuellement l’examen de référence pour mettre en évidence d’éventuelles anomalies du côlon. En plus de sa grande performance pour la détection de lésions, elle permet également de les biopsier (prélèvement d’un fragment de tissu pour l’étudier au microscope). Elle offre également des possibilités de traitement : ablation de polypes, coagulation de lésions vasculaires, …
Dans certains cas, l’examen peut être incomplet. Un examen radiologique de l’intestin pourra alors être demandé pour visualiser la totalité du côlon. Même si l’examen est complet, de petites lésions peuvent parfois être méconnues, en particulier si la préparation n’est pas parfaite.
Par ailleurs, l’ablation de polypes (ou de tumeurs) ne prévient pas une éventuelle récidive. De nouvelles coloscopies pourront donc s’avérer nécessaires.
En l’état actuel des connaissances, la coloscopie ne peut pas être remplacée, sauf contre-indications, par un autre examen.
Lorsqu’il est nécessaire de la pratiquer, la non-réalisation de la coloscopie peut avoir des conséquences préjudiciables sur votre santé en différant, ou en méconnaissant, un diagnostic potentiellement grave (polype, cancer).
COMMENT SE PRÉPARER POUR LA COLOSCOPIE ?
Le côlon doit être parfaitement propre, pour permettre un examen précis et réaliser les gestes thérapeutiques utiles. Pour cela, vous devez effectuer une préparation soigneuse de votre intestin avant l’examen. Veuillez suivre à la lettre les instructions qui vous seront données par les infirmières de l’hôpital de jour ou par votre médecin pour cette préparation.
Aucun repas ne doit être absorbé durant les 6 heures précédant l’examen. Il est nécessaire de ne pas fumer (la cigarette augmente la sécrétion gastrique qui peut compliquer l’anesthésie).
Malgré des consignes bien suivies, la préparation peut parfois s’avérer insuffisante et faire renoncer à la poursuite de l’examen. Celui-ci pourra alors être reprogrammé ou complété par un examen radiologique.
Si vous devez prendre des médicaments, leurs effets peuvent être modifiés par le lavage intestinal. Ceci concerne également la pilule contraceptive. Veuillez donc signaler au médecin tous les médicaments que vous prenez.
COMMENT VA SE DEROULER VOTRE COLOSCOPIE ?
L’examen se déroule sous anesthésie générale «légère» lors d’une hospitalisation en hôpital de jour. Parfois vous serez hospitalisé la veille pour réaliser à l’hôpital la purge intestinale et bénéficier le lendemain de l’examen.
L’examen utilise un appareil souple appelé endoscope qui sera introduit par l’anus. Il sera progressivement conduit sur tout le trajet du côlon, afin de l’examiner dans son entièreté.
Arrivé à l’endroit où l’intestin grêle s’abouche dans le côlon, on peut parfois aussi en examiner les derniers centimètres (on parle « d’iléoscopie »). L’examen de cette région est important dans le cas de maladies atteignant particulièrement la fin de l’intestin grêle.
Si l’examen met en évidence un ou plusieurs polypes (cf ci-dessous), ils sont enlevés à l’aide d’une pince ou d’un bistouri électrique (on parle de « polypectomie »). On réalise aussi souvent de petits prélèvements (biopsies) de la muqueuse du côlon; cet acte est totalement indolore.
Pendant l’examen, de l’air ou du gaz carbonique sera insufflé pour déplisser les parois. Une sensation de ballonnement et la nécessité d’éliminer des gaz pourra en résulter à l’issue de l’examen. D’éventuels prélèvements seront réalisés en cours d’examen si votre médecin le juge nécessaire.
Il est recommandé de ne pas conduire un véhicule après avoir subi un examen sous sédation ou anesthésie car les calmants peuvent affecter vos réflexes ou votre jugement. Le retour à domicile doit donc être assuré par une tierce personne. Pour les mêmes raisons, il vous est également déconseillé de prendre, le jour de l’examen, des décisions importantes requérant toute votre lucidité.
Entre chaque patient et suivant la réglementation en vigueur, l’endoscope est désinfecté et les accessoires utilisés sont, soit détruits comme les pinces à biopsie ou les aiguilles (matériel à usage unique), soit stérilisés.
Ces procédures font référence pour prévenir d’éventuelles transmissions d’infections.
Il peut vous être demandé de rester hospitalisé dans les suites de l’examen pour surveillance ou en cas de complication.
COMMENT ENLÈVE-T-ON DES POLYPES ?
Les polypes sont des lésions pré-cancéreuses qui doivent être enlevés lors d’une coloscopie lorsque leur taille et leur implantation sur la paroi intestinale le permettent.
Ils ont souvent la forme de champignons. On utilise le plus souvent un bistouri électrique, qui permet de les sectionner et de les coaguler.
Dans certains cas, les polypes ressemblent plus à un tapis : on peut les sectionner, après les avoir soulevés en injectant du liquide stérile sous leur base d’implantation.
Parfois, il sera nécessaire de faire une nouvelle coloscopie pour compléter le traitement ou après avoir discuté des alternatives thérapeutiques (chirurgie…).
QUELLES COMPLICATIONS PEUVENT SURVENIR PENDANT L’EXAMEN ?
Outre les complications propres à l’anesthésie, tout acte médical, exploration, intervention sur le corps humain, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur, recèle un risque de complication. Certaines complications peuvent être favorisées par vos antécédents médico-chirurgicaux ou par la prise de certains traitements. Il sera important de bien donner l’ensemble de ces informations à votre médecin avant l’examen.
La coloscopie présente peu de risques et ses complications sont rares :
- La perforation de la paroi intestinale peut rendre une opération nécessaire (avec ses propres risques).
- L’hémorragie peut exceptionnellement nécessiter une intervention chirurgicale et/ou une transfusion de sang ou de dérivés sanguins.
- D’autres complications sont possibles mais exceptionnelles, telles que des troubles cardio-vasculaires et respiratoires ou des infections.
- Dans les conditions de nettoyage, désinfection et stérilisation validées et recommandées par les sociétés scientifiques, aucun cas de transmission d’infections virales (hépatite B, hépatite C, SIDA…) n’a jamais été décrit.
Certaines complications peuvent être favorisées par vos antécédents médico-chirurgicaux ou par la prise de certains traitements. Il sera important de bien donner l’ensemble de ces informations à votre médecin avant l’examen.
Toutes ces complications apparaissent le plus souvent lors de l’endoscopie, mais peuvent également se révéler quelques jours après l’examen (douleurs abdominales, sang rouge dans les selles et/ou selles noires, fièvre, frissons…). Il est alors très important de contacter immédiatement le médecin qui s’est occupé de vous.
En cas d’impossibilité de prendre contact avec eux, il faut prendre contact très rapidement avec votre médecin traitant ou, en cas de doute, se rendre aux urgences de l’hôpital.
QUELLES SONT LES ALTERNATIVES ?
La coloscopie est la meilleure méthode d’examen du côlon. D’autres examens sont possibles (coloscopie virtuelle, radiographie du côlon par lavement baryté, vidéo-capsule colique). Ils ne permettent pas de prélever des échantillons et/ou d’enlever des polypes.
LIENS UTILES
La coloscopie expliquée sous forme d’un petit film
Animation expliquant la coloscopie
REMARQUES IMPORTANTES
Ces fiches ont été établies à partir des recommandations des sociétés savantes reconnues. Elles ne remplacent pas l’information délivrée par votre médecin. N’hésitez pas à lui poser les questions que vous souhaitez.