Aide alcool

L’alcool est-il une nécessité pour vous ?
Petit test pour savoir si vous avez un problème avec l’alcool

 – Avez-vous déjà constaté que vous n’étiez plus capable d’arrêter de boire une fois que vous aviez commencé ?
 – Votre consommation d’alcool vous a-t-elle empêché de faire ce qui était normalement attendu de vous ?
 – Après une période de forte consommation, avez-vous dû boire de l’alcool dès le matin pour vous remettre en forme ?
 – Avez-vous déjà eu un sentiment de culpabilité ou des remords après avoir bu ?
 – Un parent, un ami, un médecin ou un autre soignant s’est-il déjà inquiété de votre consommation d’alcool ou a-t-il suggéré que vous la réduisiez ?

Si au moins 3 de vos réponses sont positives, il est probable que pour vous, l’alcool soit une nécessité.

L’unité d’hépatologie intégrée propose un programme de prise en charge qui a pour objectif :
• Une évaluation générale et interdisciplinaire de la problématique alcoolique.
• Une mise en avant des circonstances de la consommation.
• Une prise de conscience des conséquences de cette consommation, qu’elles soient psychiques ou physiques.

Ce programme de soins s’adresse à des patients qui ont besoin d’un encadrement, mais qui ne souhaitent pas une hospitalisation longue. La prise en charge de patients alcooliques existe déjà en psychiatrie, mais avec une hospitalisation d’au moins cinq semaines. Ici, les initiateurs du projet visent l’autonomie, mais avec un cadre durant l’hospitalisation.
Cette approche spécifique et originale est basée sur l’expérience de l’Unité d’Hépatologie Intégrée développée aux Cliniques Universitaires Saint Luc.

Ce programme s’étale sur 3 semaines (du lundi au lundi) durant lesquelles seront réalisés un sevrage et une prise en charge médico-psycho-sociale. Cela comprend dans l’ordre :
• Une semaine d’hospitalisation dans le service de gastro entérologie, au 1C de la Clinique Saint Joseph. Le patient y sera encadré par une équipe pluridisciplinaire. Un bilan médico-psycho-social sera réalisé. Un protocole de sevrage sera entamé si nécessaire. L’assistante sociale pourra également passer à la demande du patient. Kinésithérapeutes et diététiciennes font partie de l’équipe si besoin.
• Une semaine de retour à domicile. Celle-ci aura pour but de confronter à nouveau le patient à ses conditions de vie habituelles, et aux circonstances dans lesquelles il consomme, et d’en prendre note pour en rediscuter durant la deuxième semaine d’hospitalisation. Cette semaine permet également au patient de ne pas subir de coupure totale avec son environnement quotidien. En cas de difficulté, le patient peut bénéficier d’un contact avec le service hospitalier et / ou son médecin traitant qui aura été informé de son hospitalisation (avec son accord).
• Une deuxième semaine d’hospitalisation. Des examens complémentaires, neurologiques ou neuropsychologiques, seront peut-être nécessaires pour achever le bilan. Cette deuxième semaine d’hospitalisation sera cependant essentiellement consacrée aux rencontres avec psychologue et psychiatre, avec qui sera discutée l’instauration d’une stratégie de maintien de l’abstinence. Ce trajet de soins vise en effet l’abstinence totale.

L’intégration à ce programme implique un entretien de préadmission, mené conjointement par la psychiatre et la psychologue de l’équipe et / ou le gastroentérologue. Cet entretien préalable permettra d’apprécier la motivation du patient à intégrer ce programme de prise en charge. Il sera par ailleurs amené à signer une convention d’hospitalisation, sorte de règlement d’ordre intérieur.